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May 232019
 

Annulée en 2017, en raison de l’ouragan Irma, la Biennale internationale d’art contemporain de la Havane s’est ouverte sous la thématique « La construction de ce qui est possible » dans un contexte de censure.

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Par Cassandre Langlois pour Mouvement Magazine

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(…) Cette thématique contraste avec le décret 349 promulgué l’an dernier – l’une des premières lois du président cubain Miguel Díaz-Canel Bermúdez – qui oblige chaque artiste à demander l’approbation officielle avant de se produire ou de vendre une œuvre. La répression, subie par les intellectuels et artistes cubains, a récemment été évoquée dans une lettre publique de la plasticienne Tania Bruguera, qui a choisi de boycotter cette édition de la Biennale. Elle y écrit que le Ministère de la culture cubain redore son image en détournant le budget officiellement dédié à la reconstruction de la ville (suite aux destructions causées par Irma) au profit de cet événement international. Avec sa performance La sangre de Cain (2019), Carlos Martiel, artiste cubain résidant aux États-Unis, a choisi quant à lui de s’immobiliser debout, face à la mer, sous une structure métallique recouverte de fils de laine teintés de son propre sang, de celui de ses amis et de ses collègues artistes, positionnés contre le décret 349. Le tout dans le cadre du projet collectif « Detras Del Muro », au programme, qui réunit des œuvres monumentales, des interventions urbaines, des projections de vidéos et des ateliers en tout genre le long du Malecón, cette promenade de front de mer très appréciée des cubains (…)

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(plus d’infos ici)